Témoignages Anonymes

Je suis employée depuis plusieurs années dans un restaurant d’Ile de France, au sein de McDonald’s Ouest Parisien.
J’ai subi des faits de harcèlement moral et sexuel commis par un collègue qui a également harcelé au moins 3 autres salariées.
Nous avons été successivement victimes de différents types de harcèlement de la part d’un même collègue sur notre lieu de travail.
Parmi les comportements du harceleur, on peut constater du harcèlement moral, du harcèlement sexuel, des propos homophobes, des menaces ainsi que des insultes et des agressions physiques.
« Mon but est de faire pleurer les filles du McDo.» a-t-il déclaré fièrement, et ce, à de nombreuses reprises.
Pour ce qui est des deux premières victimes, des critiques et des moqueries ont été entendues à plusieurs reprises, telles que « Ah elle est là, la grosse, on va pouvoir s’amuser. » ou « On a l’autre victime pour ce soir. ».
Qui plus est, des propos homophobes ont été tenus devant plusieurs témoins : « Tu lèches bien les chattes. » ou « Fais gaffe, elle va te sauter dessus. » lorsque cette dernière discutait avec une femme.
Ce dernier nous attaquait par des commentaires vulgaires et nous dénigrait sans cesse, il jouait vicieusement avec ses victimes jusqu’à les mettre à bout et arriver à ses fins : « Elle pleure, c’est bon, on a gagné. » ou « Ah voilà la pleurnicheuse. ».
Une fois sa victime choisie, elle devenait sa proie.
L’une des victimes avait confié son mal-être et le comportement inapproprié de son collègue à la directrice.
Indifférente, cette dernière avait pris ces événements à la légère et sur le ton de la rigolade, elle protégeait toute personne appartenant à son clan, elle minimisait le déroulement des faits jusqu’à cacher les informations au siège pour éviter le licenciement du harceleur.
Toujours impuni de ses actes, se sentant intouchable, et n’ayant aucune réaction des supérieurs et principalement de la direction.
La banalisation de ses actes lui avait permis de profiter de cet état de fait pour continuer à sévir : « De toute façon, je ne risque rien, car la directrice ne fera rien. ».
Et ses actions devenaient de plus en plus violentes et régulières.
Concernant les deux victimes suivantes, il se permettait de tenir des propos à connotations sexuelles et avait une attitude très tactile avec elles : « C’est la mieux foutue, elle a de belles fesses. » ou « Tu as pris des fesses. ».
Non réceptives et non consentantes à ses remarques, il nous poussait à bout en nous dévalorisant, en nous jugeant et en passant son temps à nous lancer des piques : « Elle sert à rien, et si je veux, je la fais pleurer. ».
Pervers, il prend plaisir à rabaisser ses victimes avec une forme de sadisme.
Chaque fois qu’elles tentaient de se défendre, il répliquait en se montrant plus violent dans ses propos et dans ses actes.
Les tensions montaient régulièrement dans ces moments-là, il devenait même menaçant : « Je vais te gifler, sale grosse pute. » ou « Toi, je t’encule, continue, tu vas voir ce qu’il va t‘arriver. ».
Avec tentatives d’agression physique pour l’une; pour l’autre, il est allé jusqu’à jeter agressivement un sac rempli de sandwich sur elle.
Malgré tous ces cas et ces signalements auprès de la direction, aucune sanction n’a été prise; cet « intouchable » jouissait tout simplement de sa place privilégiée en raison du laxisme de la directrice à l’égard de son clan.
Étant marginalisées, les victimes n’ont reçu aucun soutien de la part des supérieurs.
Nous avons dû faire face à de la solitude et de l’isolement nous laissant ainsi dans leurs angoisses et souffrances.
Nous avons été obligées d’aller consulter les médecins et avons fait part de notre détresse à la médecine du travail et l’inspection du travail en espérant de l’aide, ces personnes extérieures sont intervenues afin de faire cesser cette situation traumatisante pour nous sur leur lieu de travail.
Et l’une d’entre nous a dû engager un avocat, afin de faire valoir ses droits.
Ce n’est qu’après toutes ces démarches que McDonald’s a fini par décider d’ouvrir une enquête interne, malgré le fait que plusieurs alertes avaient été lancées par les victimes, la première date de plus d’un an et demi ( fin 2018 ).
Cette enquête avait été menée avec comme médiateur une personne travaillant au siège du McDonald’s Ouest Parisien, et sans que les représentants du CSE n’en aient été informés. Sachant que le droit d’enquête constitue une des prérogatives du CSE.
Cette enquête informelle renforce l’impression d’opacité de la part du siège, et plus précisément, le patron du McDonald’s Ouest Parisien.
Ce n’est qu’en mars 2020 qu’on a appris que notre harceleur avait donné sa démission. Malgré ces faits accablants et inacceptables, aucune sanction n’a été donnée de la part du patron du McDonald’s Ouest Parisien.
J’ai aussi contacté le collectif McDroits, qui m’a immédiatement accueillie et soutenue, et qui mène des actions contre les discriminations à McDo.
À travers mon témoignage, je souhaite avant tout sensibiliser les personnes victimes ou non de harcèlement, ce cas étant très répandu, pouvant arriver à n’importe qui et dans toute sorte de milieux, d’entreprises, n’importe où. Mon but principal est d’encourager les victimes à faire entendre leurs voix et à sortir du silence, qu’elles sachent qu’elles peuvent faire valoir leurs droits et plaider leur cause.
Bien que ce phénomène de harcèlement existe, mon témoignage consiste à dénoncer en plus des actes de l’auteur des faits, les carences et le silence assourdissant de la direction du restaurant. Cette situation d’impunité et d’injustice face à des faits d’une telle gravité révèle une tolérance au harcèlement à McDonald’s.
Les personnes qui se reconnaissent dans mon témoignage et qui souhaitent faire valoir leurs droits tout en restant anonyme peuvent écrire à la page Collectif McDroits afin que nous puissions les aider et pour ne pas que nous restions seules et isolées dans notre mal-être.
Je veux qu’on commence à en parler afin de faire cesser ces agissements et forcer McDo France à être plus vigilant, c’est leur devoir.

Bonjour, je souhaiterais également témoigner de remarques sexistes que j'ai eues en tant qu'équipière McDo.
Ce n'est rien en comparaison de ce que d'autres ont vécu, mais bon...
Je fais un bonnet E. En discutant de la manière dont nous avons été recrutés avec des collègues, mon manager me dit qu'il ne faut pas que je me leurre, je n'ai été recrutée que pour la taille de ma poitrine qui va fidéliser les clients masculins.
J'ai alors compris pourquoi mon directeur ne trouve jamais de chemise à ma taille (elles sont toujours trop serrées, si je ne fais pas attention on peut facilement voir mes sous-vêtements entre les boutons), et pourquoi on m'a tout de suite formée à l'accueil client et au service en salle alors que j'ai postulé pour la cuisine...
Je n'ai pas le droit de porter de T-shirts et je dois donc travailler en permanence avec des chemises trop petites, et ce après 5 ans dans ce restaurant.
Souvent ils me proposent 2 chemises, soit une toute petite taille, soit une très grande qui m’arrive aux genoux.
Ils m’imposent la chemise et pas le tee-shirt : je suis la seule dans ce cas, les autres ont le droit de porter un tee-shirt, soit disant car je suis « chargée d’accueil ».
Ce poste de chargée d’accueil ne figure nulle part dans mon contrat, je ne suis même pas considérée comme hôtesse, cela fait des années que je me bats pour passer hôtesse mais on me le refuse.
Dans notre restaurant, toutes les filles sont devant en caisse, tous les garçons derrière en cuisine, ils nous ont déjà dit que c’était pour vendre et attirer les clients.
Il y a également un manager qui m'a une fois prise à part et qui m'a susurré à l'oreille qu'il connaissait les filles comme moi, qu'il n'avait qu'à me coincer dans un coin il était sûr que je ne dirais rien.
Et aussi un équipier, qui est, un jour, alors qu'il ne travaillait pas, resté à côté de moi en plonge (j'avais beaucoup de travail à faire, je ne pouvais pas partir) pendant presque deux heures à me faire des remarques sur ma chemise trop petite, sur ma manière phallique de tenir le tuyau de la plonge, sur ma voix érotique quand je prends une commande au drive...
Malgré mes plaintes, ma direction m'a dit qu'il ne gênait personne en restant dans les couloirs, et ses remarques, c'était pour rire, et il faut dire que "c'est vrai que j'ai une voix de téléphone rose quand je prends les commandes drive".
J'espère que cela pourra vous être utile même si ce n'est pas grand chose.
Merci pour vos combats.
Si seulement plus d'équipiers pouvaient être sensibles à ce que vous faites.

Un manager parle de sa femme en disant "ça va pas trop" et il commence à sortir sa langue en disant "je peux aller voir ailleurs" et va faire des remarques aux nouvelles.
"la petite nouvelle elle est pas mal, je vais la mettre au lobby et au SAT comme ça on va bien la voir"
Les managers nous touchent parfois, nous font comme des chatouilles dans le dos, les hanches.
Ca arrivent que certains disent "ah ouais t'as grossi" "ça va ça mange bien en ce moment".
Une manageuse qui me dit "ah t'es sur que tu veux un 44 ? tu veux pas garder un 46 ?"
A une fille un peu forte : "on va la mettre en SAT ça va la faire maigrir un peu".
On fait tout pour virer les anciens.
Quand des nouveaux me parlaient, on mettait fin à leur période d'essai.
Ils veulent me mettre à l'écart. Ils me mettent toujours aux mêmes tâches, les plus difficiles.
Quand j'avais une afro, c'est arrivé qu'on me dise "ah salut Michael Jackson" ou "ah ouais t'es sure que t'as mis un filet parce qu'on voit pas la différence!"
Le nouveau franchisé quand il est arrivé, a décidé de virer tous les anciens : "on va blanchir tout ça" et il a commencé à virer tout le monde, tous les noirs et les arabes, ou bien tout le monde est parti car ils en avaient marre. Aujourd'hui il y a quasiment que des blancs.
Certaines personnes qui postulent dans mon restaurant et sont noires ne sont pas prises, quand elles postulent au Burger King d'à côté elles sont prises directement.
Les managers c'est que des blancs, et une seule Antillaise.

J’ai tellement de choses à dire sur eux. Bon déjà clairement une discrimination entre les salariés en cuisine : souvent des hommes ou des filles à fort caractère ; et pour le contact client principalement des filles...
Dans le mcdo où je suis il y a une personne de couleur qui est principalement affectée aux frites ou service à table... et ensuite ce que je vis actuellement dans ce mcdo est ma pire expérience.
Je suis actuellement en arrêt maladie car ils m’ont fait partir en dépression, le directeur est tyrannique, il se prend pour un prof et les équipiers pour des élèves.
Le directeur n’a pas transmis mes arrêts au RH pour que je ne sois pas indemnisée, il refuse de m’envoyer mes fiches de paye.
J’ai dû envoyer ma mère contacter la RH pour que cela avance sinon rien n’allait être fait, vraiment une réunion parent prof du collège limite.
C’est bien malheureux que les équipiers soient jeunes et ne connaissent pas leurs droits parce que le restaurant dans lequel je suis aurait déjà mis la clé sous la porte.

Je suis arrivée en décembre 2019, au début c’était assez calme, normal ; je suis en centre ville donc c’est déjà assez compliqué au niveau des rush, c’est en rush tout le temps.
Deux ou trois mois après, il y a commencé à avoir une différence de pression, la direction a affiché un tableau avec le nom des employé-es et le nombre de commandes faites en caisse et en borne, et ils ont mis la pression en mode “il faut que tu fasses plus que elle ou lui”.
Une fois, j’étais en caisse et j’ai fait moins de la moitié de l’objectif, j’ai été convoquée dans le bureau et on m’a dit “t’as pas fait l’objectif, faut que tu bouges ton cul”.
J’ai vécu de la discrimination car je suis une fille trans : j’ai été embauchée sous le nom de X (masculin), j’ai fait la demande de changement de nom assez rapidement pour qu’on m’appelle par mon prénom d’usage, Y. ; je suis allée voir la directrice dans son bureau et elle m’a dit que ce n’était pas possible, alors qu’aucune loi ne l'empêche.
Les salarié-es étaient gentils, à force de discussions avec eux pendant les pauses, ils m’appelaient tous Y.
La directrice a entendu qu’ils m'appelaient Y, et elle les a convoqués pour leur dire d’arrêter.
Je les ai vu devant moi se faire convoquer.
Les managers pareil, ils m’appelaient tous X.
Leur excuse : "Tant que tu n'as pas fait le changement à la mairie nous on peut pas t'appeler Y"
Dans le même temps, un manager s’appelle Stephan, et tout le monde l’appelle Bambi, et ça ne pose aucun problème.
Pendant le confinement le McDo était fermé.
Il a réouvert le 11 mai.
Le 9 mai, juste avant de reprendre, j’ai fait une overdose volontaire, j’étais trop angoissée de reprendre le McDo, et j’ai été hospitalisée 1 mois.
Je suis en arrêt maladie jusqu’au 5 juillet, je vais essayer de le prolonger.
Dans tous les cas je ne veux pas reprendre le travail à McDo, c’est trop dur, je suis angoissée rien que par le fait de voir la cuisine quand je rentre dans un fast-food.

En tant que salariée à McDo, j’ai subi des insinuations répétées sur des relations sexuelle que j'aurais eu avec des collègues.
On me faisait des sous-entendus concernant mon évolution et les raisons derrières celle-ci. Il y avait constamment des commentaires sur mon physique, particulièrement mes fessses.

Dans mon restaurant je subissais des remarques sur le fait de ne pas me maquiller, sur la façon de me coiffer...
Le Directeur adjoint s'adressait à moi avec des noms comme “ma puce”...
Je recevais régulièrement des remarques sur mon physique.

J’ai travaillé 5 ans dans trois McDos différents. Au début tout se passait bien, mais quand j’ai changé de McDo les harcèlements ont commencés.
Lorsque je suis arrivé dans un McDo franchisé ils m’ont fourni une tenue trop petite.
Ils m’ont dit qu’ils m’en commanderaient une autre, mais je n’ai jamais eu d’uniforme à ma taille, pendant toutes ces années.
Je devais mettre une gaine pour aller au travail.
On me faisait sans cesse des remarques et des blagues sur mon poids.
Une manager m’a dit qu’avec ma tenue, je ressemblais à un sharpei.
J'étais le vilain petit canard, alors on m'assignait à toutes les tâches que les autres ne voulaient pas faire.
Des fois je me retrouvais en Drive toute seule le soir.
Tout ça parce qu’il ne fallait pas me voir.
On souhaitait que je ne sois pas vue des clients.
Les remarques de la part des clients j’en ai eu aussi beaucoup.
Un client en particulier est rentré un soir et m’a traité de grosse vache, de salope, et m’a craché dessus.
Et puis je suis tombé enceinte, et tous mes collègues ont évolués sauf moi.
La direction a dit à des collègues que c’est parce que j’étais enceinte.
Ca faisait des années que je demandais à faire les ouvertures, et c’est lorsque j’avais 5 mois de grossesse, que je ne pouvais pas porter les choses lourdes, qu’on m’y a enfin mis.
Après ma grossesse je n’y suis pas retourné.
Malheureusement, même si je ne travaille plus à McDo les harcèlements grossophobes persistent.

Je viens apporter mon témoignage par rapport à ce que j'ai pu subir en remarques sexuelles en travaillant à McDo.
Je tiens à préciser que nos tenues sont composées d'un pantalon et d'un tee-shirt donc tout ce qui a de plus normal !
La toute première réflexion que j'ai eu c'était à la prise de commande j'ai encaissé un client en attendant que ça avance et ce dernier m’a posé comme question "Ta collègue avec les gros seins est là ?" J'étais abasourdie suite à cette question, il m'a été impossible de répliquer, lorsqu'il a enchaîné avec "Oh mais je vois que tu te défends aussi bien ils sont pas mal les tiens!"
J'étais très très mal à l'aise après et je me suis sentie rabaissée au niveau d'un bout de viande...
J'ai eu la demande d'un hamburger en échange d'un service sexuel aussi (une fellation pour être précise).
La classique, c’est la demande de numéro sous les menaces ou pression.
Un autre fois, vers les dernières minutes de drive donc très tard le soir, un homme est venu en peignoir (nu dessous) : "Je sortais de la douche et j'ai eu envie de venir vous voir, je suis tout nu dessous vous voulez voir ?"
J'ai ris jaune et passé la suite à mon manager. (Manager qui subit quotidiennement du racisme par les clients).
J'ai aussi eu le droit à des remarques sur mon surpoids.
J'ai été longtemps harcelée au travail par un groupe de jeunes qui passaient leur temps à m'insulter de grosse vache etc.
Aujourd'hui je regrette de ne pas avoir réagi mais avec mes 20 ans (19 ans sur le fait) je me suis dit que personne n’écouterait une petite jeune qui entre dans le monde du travail.
J'ai raconté ce dont je me souviens car ça fait un bon moment que je ne travaille plus au McDo...
J'espère que ça aidera et que ça améliorera les choses pour vous tous.

A mon arrivée, j'étais formée pour le comptoir, je voulais essayer la cuisine, le sous-directeur de l'époque m'a dit “non pas pour le moment, car les jolies filles, ils (McDo France) préfèrent les montrer plutôt que les mettre en cuisine”. Il m'a dit “regarde au comptoir il n'y a que des personnes esthétiquement présentables ; on ne peut pas mettre un moche devant”.
Je me rappelle une fois qu’un monsieur passe sa commande auprès de moi et me dit qu'il veut un menu maxi.
N’ayant pas compris, je lui ai fait répéter au moins 5 fois, et après il me dit de manière claire "je veux un menu maxi et ton cul avec”.
Un autre jour un client m'appelle le soir, j'étais seule devant car en close, je vais vers lui et ses potes, et il me dit "Hey madame, t'aimes te faire enculer".
J'ai dit aux clients que je refusais de
les servir et que j'allais demander si mon collègue en cuisine acceptait de prendre leur commande.
Les deux fois, cela a fait sourire mon manager et l’autre qui travaillait avec moi.
Mais bon, comme ils étaient en plonge (dans mon resto on est 2 closeurs et un manager) et moi seule devant, ils n'ont rien pu faire.

J’ai le statut de travailleur handicapée.
J’ai travaillé pendant 9 ans en tant que responsable juridique pour un franchisé dans une holding McDonald’S regroupant 4 entités : le bureau administratif sous convention syntec et trois restaurants sous la convention restauration rapide.
Et, je souhaite témoigner ici du harcèlement moral et de l'agression sexuelle que j'ai vécu de la part de ce franchisé.
En novembre 2008, lorsque j’ai intégré l’entreprise, j’ai tout de suite constaté que c’était très désorganisé et les droits du travail étaient bafoués.
Plusieurs équipiers avaient été licenciés illégalement, d’autres avaient été forcés de démissionner, ce qui m’a donné beaucoup de travail car il y avait aussi des procédures prud’hommales en cours qu’il a fallu suivre.
Mes problèmes ont commencé avec le harcèlement moral et des pressions incessantes d'une directrice, qui me dévalorisait constamment dès l’année 2012.
Elle me disait « tu parles trop, fait en moins pour les salariés », elle n’était pas la seule car le franchisé faisait de même.
Elle m’envoyait des mails dans lesquelles elle m’insultait.
J'ai commencé à voir qu’elle traitait aussi très mal des salariés autres que moi. En gros, “Elle faisait ce qu’elle voulait” avec l’accord de la RH.
Quand quelqu’un ne lui plaisait pas, elle lui mettait des avertissements non-stop.
Par exemple, elle avait traqué et coincé un salarié un jour, l’a traité de voleur et lui a dit de dégager devant toute l’équipe.
Lorsque, je suis arrivée j’ai été outrée de voir comment les droits des personnes et le contradictoire n’étaient pas respectés.
J'ai cherché à savoir pourquoi, et avoir des explications auprès du franchisé.
Mais on aurait dit qu’il la protégeait.
Du jour au lendemain, une personne harcelée qui pourtant travaillait bien, se voyait attribuée des fautes inventées.
Suite à ces pressions incessantes, elle se mettait en arrêt maladie et finissait par démissionner.
Je découvre alors qu’elle avait des paroles à connotation sexuelle envers un salarié.
Elle lui faisait des remarques telles que : « t’es bien fourni là où il faut, tu as un beau caleçon tout en ayant des gestes tactiles (en lui effleurant ses fesses).
Bien évidemment, ce salarié étant mal à l’aise a commencé à être absent.
Suite à son entretien individuel, il nous fournira des attestations qui prouvent les faits.
Et la directrice pour se défendre produira des attestations irrégulières.
Après l’entretien, les salariés ayant soutenu la victime se sont vus harcelés, pour qu’ils reviennent sur leurs attestations.

Régulièrement, dans mon dos, elle faisait fabriquer des attestations qui contredisaient les récits des
salariés victimes et les faisaient signer à d’autres salariés. C’est là que les choses se sont envenimées.
Lorsque j’ai vu que ces attestations étaient fabriquées par des copiés collés de mes documents, j’ai ouvert
une enquête. Alors que j'enquêtais sur le restaurant un manager s’est approché pour me bousculer. J’ai
failli glisser, je lui ai dit “qu’il n’avait pas le droit mais il m’a engueulé.
Depuis mon arrivée dans l’entreprise, la directrice m’a toujours traitée de « pupute », de « salope », etc.
Quand j’arrivais dans un restaurant elle disait « voilà la pute arrive ». La directrice a été licenciée pour
harcèlement sexuel et défaut d’hygiène. Suite à l’enquête et contre-enquête, j’ai subi des pressions
incessantes de la part des collègues et amis de cette directrice.
Et ce que je reproche au franchisé, c’est qu’il n’a pas du tout pris ma défense. Il m’a laissé être outragée.
J’arrivais au bureau et je sentais la haine, les gens me tournaient le dos, quand je demandais des plannings
ou des documents aux personnes responsables, j’avais comme retour “ohh toi et tes Prud’hommes”.
Ensuite, J’ai découvert qu’on fouillait dans mes documents, volait mes affaires, etc.. . J’étais devenue la
cible, la persona non grata.
Le franchisé a reconnu dans son rapport d’entretien que j’ai eu beaucoup de travail, que j'ai eu à subir
du harcèlement de la part d'une directrice et de la pression de la part des salariés. Mais il décide aussi de
m’offrir un livre : « Arrête de te plaindre et bouges-toi » montrant qu’il se moquait de ce que je subissais.
Je lui avais demandé une augmentation parce que je faisais beaucoup d’heure de travail et j’avais des
responsabilités. Le franchisé m’avait promis de me l’accorder. A mon retour le 5 avril 2016, de mon
accident de travail, je me suis rendu compte qu’il ne tiendra pas sa promesse et qu’il ne n'augmentera
pas. J'étais écœurée.
Quelques jours après, un matin. J’ai eu une discussion houleuse à propos de mon statut de travailleur
handicapé, de mes conditions de travail et de mon augmentation. Ce même jour, en fin de soirée,
absorbée par mon travail, j'entends que le franchisé m’appelle par mon prénom, je me retourne et je
vois le franchisé qui a son shorty et son pantalon baissé, Il m’ a pris ma main gauche et l’a posé sur son
sexe. Je n’ai pas eu le temps de réagir et j’ai essayé de retirer ma main, il me l’a retenu avec sa main
gauche, il a joui immédiatement. J’étais vraiment surprise. Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Face à
ma surprise, il m’a répondu :
“Il n’y a pas de mal à se faire du bien entre amis. Si tu veux avoir ton augmentation et tout ce que tu m’as
demandé, il va falloir que tu me fasses des choses”.
A ce moment, j’ai commencé à essayer de faire moins d’heures, mais je n’y arrivais pas, parce que j’avais
trop de dossiers. Je n'en pouvais plus. J’ai voulu partir et j’ai écrit une proposition de rupture
conventionnelle que je lui apportée en main propre. Mais suite au conseil de mes collègues, je me suis
désistée. Car il me tenait.
Je vivais un syndrome de Stockholm, j’étais en état de faiblesse et comme j’avais honte de moi, je n’ai
rien dit.
J’ai commencé à décliner. Mon corps ne supportait pas l’atmosphère dans laquelle j’étais. J’ai fait deux
malaises. J’ai perdu énormément de poids. En plus de ça, malgré mon statut de travailleur handicapée et
une surveillance médicale renforcée, la direction n’a pas du tout respecté mes droits. Je devais monter
des marches, alors qu’ils auraient pu me donner un bureau au rez-de-chaussée.
Deux personnes de la médecine du travail ont constaté mes conditions anormales de travail et mes
horaires astronomiques. Elles ont fait plusieurs recommandations, notamment la nécessité pour moi
d’avoir un siège adapté, une adaptation de mes horaires, des aides (portage de dossier, prise en charge
pleinement mon assurance, frais de voiture et les frais kilométriques de ma maison pour le bureau, car
le poste que j’occupai aurait nécessité un véhicule de fonction etc).
Recommandations qu’il s’est précipité de ne pas respecter.
J’ai continué à travailler dans les mêmes conditions et je faisais plus de 170 heures par mois, j’étais non-
stop à la disposition de mon employeur. Je travaillais avec mes propres outils (téléphone, PC, imprimante,
etc.....). J’ai même acheté deux fois des valises à roulettes pour mes dossiers pour aller dans les tribunaux
ou pour les amener à la maison pour travailler.
L’abonnement téléphonique, je le payais car le téléphone prêté par l’entreprise n’était pas conforme
pour le travail d’une responsable juridique.
J’ai dû être en arrêt de travail à plusieurs reprises.
Le 5 mai 2017, J’ai été convoqué par la médecine du travail pour tentative suicidaire, parce que lors d’un
épisode où j’ai perdu connaissance au travail le 13 décembre 2016 ( 2ème accident du travail), j’ai dit
dans l’ambulance que je voulais mourir et que j’avais été trahie et salie.
Suite à cette convocation et comme j’avais posé mes vacances et des heures de rattrapages, je ne
reprenais que mi-juin en mi-temps thérapeutique.
Malgré les recommandations d’inaptitude faites par la médecine du travail, le franchisé refuse
d’améliorer mes conditions de travail et ma reconnaissance salariale.
Il m’a licenciée au bout de six mois.
Je suis partie comme une valise, sans être indemnisée comme j’aurais dû. Je n’ai pas non plus été payée
pour tout le travail que j’ai réalisé.
Aujourd’hui, j’attaque mon franchisé pour travail dissimulé, harcèlement moral et agression sexuelle.

Je veux témoigner sur une situation dans mon McDo, notamment d'un responsable de quart.
Je vais l'appeler Manu. Manu était un gars "drôle" et "sympa" que tout le monde aimait bien, malgré ses remarques juste sexistes que tout le monde tolérait parce que c'était supposément un mec bien et il faisait ça pour déconner bien sûr.
Il avait l'habitude d'arriver au comptoir et de sortir des "salut les gazelles" tout le temps ce mot là à la bouche "gazelle" pour parler des filles, il disait aussi tout le temps aux filles de sourire.
C’était le gars lourd, mais comme c'est un gars et pas une meuf, à peu près tout le monde l'appréciait et il a quand même monté des échelons McDo malgré son attitude qui manquait clairement de sérieux et sa nature presque
colérique. Je connais seulement deux managers hommes qui savent ne pas faire peser leur frustration et leur colère sur les équipiers.
A un moment, trois mecs équipiers sont partis en vacances avec une équipière.
Ils étaient amis et se connaissaient depuis très longtemps, se faisaient assez confiance pour tous partir en voyage... des potes quoi !
Manu a agressé l'équipière alors que ça faisait des années qu'ils se connaissaient et qu'ils étaient amis. Peu après ça, heureusement l'équipière en a parlé, et les deux autres mecs du voyage étaient furieux.
Manu est parti du McDo, mais il me semble que c'était déjà prévu qu'il parte faire autre chose.
Il avait sûrement déjà en tête son départ avant d'agresser ma collègue. Donc voilà, le gars lourd et clairement misogyne, mais que tout le monde tolérait (même moi parce que je ne voulais pas faire la rabat-joie) n'était pas du tout un connard pour de faux.
C'était un salaud et il le montrait tous les jours, caché derrière l'humour.
La direction n’a rien fait pour stopper le comportement de Manu.
Ils l’ont fait monter en grade.
Je connais une manageuse qui a mis des années à le devenir parce que le directeur présent pour x raisons ne voulait pas la faire monter. Voilà qu’un nouveau directeur arrive, il voit à quel point elle est efficace, et il l’a fait monter en deux mois.
À côté d'elle l'ancien directeur a fait monter un autre manager qui était connu pour aller taper dans des cartons quand il était énervé, qui fait subir sa frustration et sa colère à toute son équipe.
Il était connu pour faire pleurer les nouvelles, mais personne ne le confrontait parce que malgré ça on disait qu’il était "sympa" et que quand il était de bonne humeur il est tranquille et on passe une bonne soirée...
Mais la bonne humeur, ça arrivait qu'une fois sur 36. On arrivait et les équipiers se disaient "Nathan est de mauvaise humeur" et on savait qu’on allait passer un rush lourd.
Je sais qu'on a parlé de harcèlement par rapport à sa conduite, mais ça n'a jamais mené quelque part.
Puis après, même avec le nouveau directeur, par désespoir où je ne sais quoi ils ont fait monter un autre gars en manager qui était lui aussi colérique.
Il avait déjà crié “ta gueule” à une équipière en tant que manager et autres histoires comme ça.
Il était pardonné parce que "oh il manque de confiance en lui...
Il a pleuré en réserve la dernière fois parce qu'il supporte mal la pression...".
Il a fini par démissionner, Dieu merci.
Mais voilà le profil de mec qu'on fait monter.
À côté de ça une nouvelle manageuse arrive, venant d'un autre restaurant qui ne l'a pas formé et qui ne demande qu'à être formée, et on l'écrase, on l'assomme de reproches, on ne la forme pas, elle fait un burn-out et part.

Alors j’ai travaillé dans plusieurs McDos mais celui dont je vais vous parler j’y ai travaillé l’été dernier.
Quand on arrive au début il y a toujours ce comportement d’intimidation.
Comme j’avais de l’expérience on estimait que j'étais censé tout savoir, alors que je n'avais pas travaillé au McDo depuis longtemps.
Donc on m’a fait des commentaires du genre “tu ne sais rien faire”.
Ce genre de remarque a un impact très négatif sur le bien-être.
Mais ça s’est vite empiré lorsqu'un des manageurs commençait à me demander si j’avais déjà eu des relations sexuelles en plan à plusieurs.
C’était sans cesse : "fais-tu des plans ?", "tu devrais essayer".
Une fois je me suis penché pour ramasser un truc et il m’a dit : “penche pas tes fesses comme ça”.
C’était fréquent qu’il me touche l’épaule, m’effleure.
Il me demandait toujours si j’aimais les plans, comment est-ce que je trouvais mes collègues physiquement, si j’étais avec quelqu’un.
Il m’avait demandé en ami sur Facebook et j’ai accepté parce que je ne voulais pas aller au travail et qu’il me reproche de pas l’avoir accepté.
Alors il a commencé à m’envoyer des messages et à me demander si j’étais inscrit sur certains sites de plans sexuels.
J’en ai parlé avec un autre manageur qui m’a confirmé qu’il faisait ça systématiquement à tous les hommes hétéros ou homosexuels.
Avant que je sois arrivé dans ce Mcdo, il avait envoyé des photos de lui nu à plusieurs salariés.
L’autre manageur m’a raconté que lui-même avait été victime de son harcèlement lorsqu'il venait d’arriver.
Donc il m’a conseillé d’en parler à la direction parce que lui aussi il en avait souffert.
Quand j’en ai discuté avec le directeur, il a dit qu’il allait faire quelque chose, mais finalement il ne s’est rien passé et le manageur en question
travaille encore là-bas. J’ai aussi voulu porter plainte, mais j’ai appris qu’il y avait déjà 6 plaintes contre lui et ça n’a rien fait.
Comme c’est une histoire d’un homme qui harcèle d’autres hommes, ils pensent que ce n'est pas important.
C’est tellement angoissant comme atmosphère que finalement j’ai quitté mon poste avant la date prévue et je voulais bien leur montrer que je partais à cause de ça.
Pendant un moment j’ai eu du mal à retravailler au McDo.
J’avoue que c’est traumatisant, mais ça va maintenant. J’en parle parce que je n’ai pas envie que d’autres personnes en soient victimes.

Je travaille dans un McDo depuis deux ans, depuis que j’ai 16 ans.
La première année était nickel, tout se passait bien.
Et puis une partie de l’équipe a commencé à démissionner, et certains sont montées en grade.
C’est là que ça commençait à être le bordel.
Comme je savais pas mal de choses sur McDo, ça ne plaisait pas à la direction, ni aux manageurs.
C’est embêtant pour eux quand on a un savoir sur l’entreprise pour laquelle on travaille.
C’est d’ailleurs pour ça que je ne suis pas monté en grade, alors que normalement j’aurais dû.
Le harcèlement est devenu ultra répétitif avec des phrases comme “on va demander à L. de passer le balai, comme il sait exactement tout sur McDo, combien de fils il y a dans un balai”.
Ou de la part du directeur, “le McDo n’appartient pas à ton père, arrête de faire comme si tu savais tout”.
En plus de ça c’était moi qu’on envoyait pour gérer les clients difficiles au lieu de mon manager.
J’ai fini par me mettre en arrêt de travail pendant une semaine et demie, parce que j’en pouvais plus.
Mon patron m’a contacté pour savoir pourquoi du jour au lendemain j’étais en arrêt.
Il disait que j’étais quelqu’un d’attachant, qu’il ne comprenait pas parce que j’avais rien dit.
Effectivement, je n’en parlais pas de ce que subissait parce que dans ce McDo on disait souvent qu'un tel était une balance dès qu’ils parlaient à la direction.
Après mon arrêt, j’ai été convoqué par le superviseur, et je lui ai expliqué la situation, alors ça s’est calmé pendant un temps.
Mais au bout d’un mois les harcèlements ont repris et c’était de la part de l’équipe de direction.
Récemment un des manageurs qui travaille depuis 10 ans à McDo m’a dit : “T'as les mêmes seins que ma meuf, tu dois être bon à baiser.”
Je suis allé voir le superviseur d’un coup.
Pour une fois il m’a écouté et il a dû passer une brasse au manageur, parce que le lendemain le manageur avait l’air bien recadré.
D’habitude quand on va voir le superviseur avec un problème il nous dit qu’on devrait arrêter de généraliser, qu’en en fait des montagnes.
Quand on râle on nous traite de susceptibles.
Mais bon il s’en passe des choses.
Une fois quand j’étais à la friteuse on a enlevé la salière et disant que ne je n'avais qu'à utiliser ma sueur.
Et puis il y a toujours des phrases sexistes qui sont soi-disant pour rigoler.
Mais la direction ne nous écoute pas.

Je travaille au McDonald’s, j’y suis maintenant depuis bientôt neuf mois et je subis presque à chaque fois que je vois l’un de mes managers de remarques déplacées telles que « tu as grossi mais c’est dommage que tu n’es pas pris de poitrine », « A. a vraiment un joli petit cul dans son pantalon », « ne te penche pas tu vas craquer ton jean » ou encore « mets une ceinture ou alors porte des strings » et ça depuis le début, il me regarde constamment et l’autre jour, il était beaucoup trop proche derrière moi quand je me suis retourné, son visage n’était qu’une quelques centimètres.
Il a déjà aussi failli envoyer à une de mes collègues que si elle allait du vestiaire des hommes, l’un de mes collègues l’y attendrait et « ferait mouiller sa petite culotte », il a aussi déjà plusieurs fois « tripoté » la taille d’une de mes collègues en passant à côté d’elle.
J’en ai parlé à un de mes managers et elle est allée lui en parler, il s’en doutait et a dit qu’il verrait ça en revenant de vacances, elle n’a cité aucun nom mais je sais déjà qu’il se doute que je suis celle qui a parlé.
Je suis contente de pouvoir vous raconter cela en sachant qu’il y aura un impact.

Je connais un algérien qui a postulé et ils ont jeté son CV à la poubelle, sans en parler à mon directeur.
Donc j’ai demandé “Y’a pas d’arabes, y’a pas de noirs ?” et on m’a répondu : “Ouais c’est les personnes qui ramènent le plus de problèmes, alors non”.
Pour ma part, j’ai commencé en juillet 2018.
Et parce que j’ai commencé à sortir avec quelqu’un, on a commencé à dire que je roulais des pelles à tout le monde.
J’ai une manageuse qui est allé voir une collègue à moi, que j’aime bien et qui a dit : « Gaëlle, elle a un virus du sexe, elle couche avec tout le monde ». Un autre manager m’a dit « ah ouais toi t’aime les trucs à plusieurs toi hein ».
Il balance ça devant les clients, ils m’humilient et après les clients me fixent, me regardent.
Donc j’ai arrêté d’y aller et je n’y suis plus retourné depuis.
Ça fait 7 ans que je travaille, j’ai travaillé 2 ans au McDo, je n’ai jamais vu une entreprise aussi nulle au niveau du respect des employés, ils nous prennent pour des chiens.
Depuis que je ne travaille plus, ils passent en voiture dans la ville, et lorsqu’ils me voient, mes
collègues me crient : “alors ça vient pas travailler mais ça sort (dehors)“.
J’ai commencé à rêver du Mcdo la nuit.

Je viens rapporter un témoignage.
Actuellement je suis en arrêt-maladie pour dépression.
J’étais au McDo, un petit McDo à Marseille.
Ça a commencé vers l'été dernier, avec un manager qui me poussait au bout tout le temps, qui faisait tout pour que je perde confiance en moi et en ma qualité de travail (or il ne fait ça à personne d’autre), et me faisait aussi des remarques sur mon physique : il y a des témoins (y compris mon psy qui m’a suivie depuis presque un an).
C’était des commérages avec d’autres managers, ils m’humiliaient devant des clients en plein rush, devant les autres équipiers.
Des amis dans le travail étaient au courant que je voyais un psy à cause de ça, mais une des collègues étant jalouse et voulant être la seule hôtesse à ma place, a soutenu les managers et a commencé à m’humilier aussi devant tout le monde.
J’en suis arrivée à pleurer en quittant le terrain.
Ils utilisent mon histoire contre moi.
Apparemment ça arrive tout le temps là-bas.
Une collègue a déjà été en dépression à cause du même manager, et une autre équipière a été virée à cause du harcèlement de l’autre hôtesse (et elle n’a pas reçu d’indemnité).
Il y a déjà eu un incident d’agression sexuelle envers deux de mes collègues, et un manager qui disait des propos sexuels.
Le directeur ne voulait rien savoir et a préféré faire taire tout le monde.

J’ai toujours apprécié le maquillage et ma direction m’a clairement dit que j’étais maquillée, je cite, “comme une pute” et que ça ne renvoyait pas une bonne image au client.
Concernant ma taille également, on m’a dit “va peut-être falloir penser à faire un régime car ce n'est pas normal que les uniformes McDo ne t'aillent pas”.
J’achète mes pantalons en magasin du coup, excusez-moi d’avoir un cul !
Aujourd’hui je ne me maquille plus du tout au travail et je néglige ma coiffure etc.
On a quand même su me dire “tu pourrais faire un effort, tu ne ressembles à rien, mets un peu de mascara au moins, tu es blonde on ne voit pas tes cils ça fait cancéreux, et le cancer ça n’a jamais donné l’appétit aux clients”.
Ils me fatiguent.
Ils en rigolent mais n’ayant pas des bons liens avec la hiérarchie, moi ça ne me fait pas rire.
Pour le maquillage s'est arrivé à d’autres équipières mais elles sont tout parties depuis.
C’était toujours à coup de réflexions du style “tu n’y es pas allé
de mainmorte sur le rouge à lèvres”.
Il y a beaucoup de discrimination syndicale, ils humilient et licencient sans motif les syndiqués.
La CGT est visée. Nous étions deux collègues agents de maîtrise, nous devions nous présenter aux élections CSE, puis mon collègue a été licencié en 10 jours pour harcèlement infondé.
Il a depuis eu gain de cause en attaquant le resto aux prud'hommes.
Ils ont trouvé un arrangement et ne sont pas allé jusqu’au tribunal.
Moi depuis, je subis les agissements insidieux de la direction avec des agressions verbales et des menaces physiques, mais c’est bientôt derrière moi tout ça car je vais très prochainement quitter l’entreprise.

J’ai travaillé pendant 1 an et demi à McDo. Il y avait un coach avec qui je m’entendais bien à l’origine, qui a eu des soucis personnels et qui ensuite a eu un comportement inadapté avec moi.
Il a été dire à tous les équipiers que j’avais couché avec toute la ville.
La direction a été informée et m’a ri au nez en me disant “si j’avais été à ta place je l’aurai attendu sur le parking pour une bonne bagarre”.
J’ai donc été posé une main courante à la gendarmerie pour diffamation sexiste et harcèlement et j’ai été en arrêt maladie car je ne pouvais plus venir travailler.
La direction n’a donné aucune sanction à ce coach.
J’ai démissionné 2 mois plus tard.
J'espère que ce témoignage sera utile.

Quand je suis arrivée à McDo j’étais enceinte mais je ne le savais pas encore.
Avant de partir en congé maternité la direction m’a mis la misère.
Ils voulaient me forcer à partir en me forçant à porter des charges lourdes, en me harcelant.
Ensuite je suis retombé enceinte et là c’était pareil.
J'étais récemment partie à l'hôpital pour des complications de grossesse, et voilà que la directrice adjointe me force à porter des cartons lourds en plein rush.
Certains de mes collègues voulaient le faire à ma place, mais elle n'a pas voulu.
Elle m’a forcé à y aller moi.
Puis quand je suis revenue de congés parentaux, elle m’a dit : “tu veux pas faire un troisième comme ça tu dégages”.
Elle faisait aussi des remarques sur mon poids.
Par exemple, le pantalon qu’ils m’ont fourni n’était pas à ma taille.
Et la directrice adjointe m’a dit : “T’es grosse, te plains pas”.
On était beaucoup à avoir peur d’aller travailler quand elle était là.
Elle nous angoissait.
Une autrefois elle m’a dit : “si on n'était pas dans le restaurant tu verrais comment je te frapperai”.
Elle se moquait de toute l’équipe et nous insultait devant les clients.
Elle a poussé plusieurs salariées à démissionner.
On en a parlé avec le directeur et le superviseur mais les deux nous disaient que ça se passait comme ça, “voilà comment elle est” ils nous disaient.
J’ai été mise en arrêt parce que j’ai expliqué à mon médecin comment ça se passait.
Il s’est passé des choses très graves, mais c’est des choses qui ne me concernaient pas car je n’y étais pas à ce moment-là.
Mais voilà que le directeur et la directrice sont tous les deux partis, le premier pour harcèlement sexuel et vols, et la seconde pour harcèlement moral.
Elle nous faisait vivre un enfer.
Le directeur a démissionné avant de se faire licencier pour ne pas que ça apparaisse sur le dossier, parce que harcèlement sexuel et vol dans la caisse ce n'est pas rien.
Et la directrice adjointe travaille dans un autre McDo maintenant.
Le problème c’est qu'à l’époque les membres de la direction se protégeaient entre eux, alors c’était impossible d’aller vers eux.
Maintenant le nouveau directeur est bien, il nous soutient et nous dit que ça ne se reproduira pas.
Mais on n'est pas le seul McDo à avoir subi de telles choses

J’avais un contrat étudiant, j’avais déjà bossé chez McDo en 2017-2018 et je voulais revenir, donc j’ai recommencé un contrat en 2019 ; ils m’ont dit qu’ils ne recrutaient que si je voulais être hôtesse, j’avais besoin d’un boulot alors j’ai dit oui.
Ils m’ont demandé si ça me posait problème de porter la jupe, et ils m’ont remis une jupe bien trop courte, pas adaptée à ma taille, alors je me faisais siffler par les clients, ils m’appelaient en claquant des doigts, en me
disant « t’es trop bonne » et tout.
Ma direction me disait qu’il fallait absolument que je la mette pendant les rushs, parce que c’était bien pour les clients, ça boostait les ventes.
Et puis je mettais des collants noirs avec et ils m’ont dit que ça n’allait pas le faire, qu’il fallait que je mette des collants chairs.
Ils nous fournissent des ballerines et donc pas des chaussures sécurisantes pour la cuisine.
Parfois, ils m’envoyaient en cuisine ou aux frites en jupe.
Tous les jours, je recevais des commentaires des clients, des sifflements, des numéros de téléphone écrits sur des bouts de papiers, alors j’ai arrêté de la mettre et à partir de là j’ai commencé à me faire reprendre quotidiennement par la direction.
Ce sont les superviseurs de la franchise qui ont fait des signalements sur le fait que je n’avais pas la jupe.
J’ai reçu un appel d’un cadre de la franchise qui m’a dit qu’il trouvait que mon refus de porter la jupe, c’était de la provocation.
J’ai fini par démissionner.
Je trouve que l’on devrait pouvoir travailler dans une tenue dans laquelle on se sent confortable, adaptée au travail, ce qui n’est pas le cas de la jupe, qui est dangereuse, on peut se brûler sur les jambes avec de l’huile de friture. Comme on est toujours en sous-effectif, en plus, il faut courir, occuper plusieurs postes à la fois, ce qui n’est pas possible avec la jupe, je suis obligé de faire attention à comment je marche, etc..

J’ai travaillé dix ans à McDo et il y avait des gros problèmes de sécurité, et aussi de sexisme.
J’étais dans un McDo situé près d’une gare, donc il y avait beaucoup de personnes en précarité qui passaient par le McDo.
Suite à deux événements séparés, deux personnes sont mortes d’une overdose dans le les WC du restaurant.
On a dû leur faire un massage cardiaque, mais ils étaient déjà morts.
Suite à ça une cellule psy a été ouverte, ça s’était bien.
Il y a aussi eu un homme qui s’est suicidé en sautant de l'hôtel d’en face : une valise avait été laissé dehors alors il y a eu l’alerte à la bombe et une évacuation du restaurant, et pendant qu’on était tous rassemblés dehors l’homme a sauté de l'hôtel pour se suicider.
Entre-temps, on a changé de franchisé et il a décidé de supprimer le poste de vigile.
C’était un environnement hyper dangereux.
Il y a eu une bagarre, et une fusillade dans le resto et après un an ils n’y a toujours pas de vigile.
Moi suite à ça je suis tombée enceinte et je ne suis pas revenue après mon congé maternité.
Parce qu'en plus de la galère avec les clients, le directeur est insupportable ; il nous poussait à bout un par un.
Une manageure est partie parce qu’il y avait un rapport écrit qui disait qu’elle parlait trop mal : les équipiers ont été forcé à écrire ce rapport.
La direction disait constamment à cette manageure qu’elle ne s’habillait pas de manière normale pour une fille.
Il lui disait qu’il fallait qu’elle mette du maquillage, qu’elle porte des choses “plus féminines”.
Le franchisé ou le directeur auraient pu réagir, mais ils ne font rien.
J’y retourne des fois et le directeur m’a dit “ quand je vois tes anciens, je me dis heureusement que tu es partie d'ici”.
Si je ne me trompe pas il y a une pétition contre le directeur qui tourne.
Mais personne n'ose parler parce qu’on a toujours peur de perdre des heures

J’ai travaillé dans deux McDo et j'ai eu des problèmes avec les deux, à chaque fois avec les managers.
Dans le McDo où je travaille actuellement, avant on buvait des coups ensemble après le travail, et parfois un des manageurs venait aussi.
On s’entendait bien mais du jour au lendemain il a arrêté de me parler.
Il a dit à un des équipiers que je le rendais mal à l’aise au travail.
L’année dernière il n'a pas voulu augmenter mon contrat étudiant parce qu’il “ne me supportait pas et voulait pas me voir dans le resto”.
Au final ils m’ont augmenté mes heures, mais je dois supporter des trucs comme ça.
Par exemple, il n’y a pas longtemps il a dit “je mets aux prises de commandes les personnes incompétentes” et moi ça fait 2 mois que je suis aux prises de commandes.
Il fait tout pour rabaisser les gens, pour qu’il se sente supérieur.
La directrice est au courant, mais elle ne fait rien.
Je me suis pris un rappel à l’ordre parce que j’ai dit non pour faire une tâche alors que plein d’autres équipiers n'étaient pas occupés.
Mais les autres lui disent non tout le temps et ils ne se font pas réprimandés.
Il m’incite à la démission une fois par mois en me disant des trucs du genre : “tu n'as pas l’air de te sentir bien ici, tu n'as pas ta place, faut peut-être que tu partes”.
C’est du harcèlement, mais il fait en sorte de détourner la chose pour que ça ne se voit pas.
Une des manageuses m’a clairement dit “il a les boules parce qu’il n'a pas réussi à te baiser”.
En plus ce manageur-là est ami avec un autre manageur, qui harcelait une équipière.
Au final elle est partie parce qu’elle n'en pouvait plus.
Je vais en parler avec la direction, mais j’ai peur qu’il détourne la chose à son avantage et qu’il nie tout.
Je pense que ça arrive beaucoup mais y a peu de personnes qui en parlent.
J’ai travaillé deux weekends dans un autre McDo où le manager m'invitait chez lui à manger, et à lui faire des massages.
Donc je suis partie.
J’en ai marre qu’on me fasse chier.
J’aimerais juste faire mon boulot

Dans notre restaurant, un des managers a dit "cet été on a embauché que des filles, ça va être top car il y aura des seins partout » Il a aussi dit “au moins avec leurs poitrines ça attirera les clients”.
Pour ma part, j’ai été envoyée en cuisine ; par curiosité, j’ai demandé pourquoi je n’allais pas du tout au comptoir alors que le reste de l’équipe tourne, et on m’a répondu «Parce que même avec un masque tu n’es pas assez jolie ».
Un autre jour, j’arrive sans soutien-gorge sous mon t-shirt, le même manager me saute dessus « c’est une tenue inappropriée pour venir travailler tu en mets un ou tu rentres chez toi, c’est de la provocation pour les clients ».
J’ai répondu que ce n’était pas à lui de me dire ce que je devais porter et que ça lui plaise ou non j’irai en cuisine.
Je suis uniquement allée au comptoir car « avec les tétons qui pointent c’est plus vendeur ».
A cause des CLAMS aux viandes j’avais des cloques partout sur les doigts et comme ça me faisait souffrir, je mettais un bandage et on me disait « t’as pas le droit de mettre un bandage », « t’as pas le droit d’avoir un pansement », « tu peux pas mettre des chaussures blanches ».
Dans notre McDo, ils refusent de nous donner des verres d’eau, on n’a pas le droit de boire tant que l’on a pas fini notre shift.
Comme je suis malade et que je ne pouvais pas boire de l’eau, j’ai commencé à me sentir super mal, j’avais la tête qui tournait.
Quand je suis allé en pause, je me suis mise à pleurer et la manageuse s'est acharnée sur moi avec l’autre manager en me disant « ben alors, si tu viens pour pleurer c’est pas la peine ».
Je me suis longtemps demandé si j’avais fait quelque chose de travers ou une erreur au début pour qu’ils s’acharnent comme ça sur moi.
J’ai déjà croisé la directrice, elle ne dit rien là-dessus, elle ne veut pas agir, alors j’ai fini par démissionner

Je travaille au siège, j’ai été confrontée une fois à un problème de sexisme, avec le dernier manager adjoint qui a été embauché.
A partir du moment où il est arrivé, il a eu un comportement très malaisant : il se baladait torse nu et en minishort dans les couloirs après son footing, il s’endormait n’importe où dans les bureaux les jambes écartées…
Une fois, il m’a convoqué dans une petite salle : il avait sa chemise ouverte, qui ne tenait plus que par un bouton en bas.
C’était en pleine pause déjeuner, il n’y avait personne dans les bureaux, et il m’a convoqué toute seule alors que d’habitude on est toujours plusieurs.
Il me convoque pour me parler d’un sujet qui n’a rien à voir, puis on fait un point sur des dossier et il me demande de taper pour lui, alors que ce n’est pas du tout mon travail.
Il avait son ordi devant lui, c’était très bizarre comme demande.
Je suis sortie de là très mal à l’aise et je l’ai raconté à mon chef et à une collègue : elle m’a raconté que quelques temps auparavant, il avait absolument voulu aller déjeuner avec une collègue, qui n’avait pas osé dire non devant son insistance et avait fini par lui demander à elle de venir manger avec eux.
Finalement, tout le service est venu déjeuner avec eux.
Malgré le fait que j’en ai parlé à mon supérieur et que ce manager était visiblement connu pour son comportement, rien n’a été fait contre lui.
J’ai été licenciée peu de temps après.
Lui est toujours en poste, il a même été augmenté et promu.
Il est arrivé en février et en octobre il était déjà augmenté, et promu au bout d’un an.