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Son manager la filmait à son insu : une salariée de McDonald’s licenciée après l’avoir dénoncé Empty Son manager la filmait à son insu : une salariée de McDonald’s licenciée après l’avoir dénoncé

Dim 22 Nov - 17:21
« Il a tué mon année scolaire… » Trois semaines après avoir porté plainte contre son manager, qui avait essayé de la filmer à son insu, dans les vestiaires du restaurant McDonald's où elle travaillait, Eva (le prénom a été modifié) est désabusée. La jeune femme de 20 ans ne retournera pas travailler dans le fast-food rue de Réaumur (IIe arrondissement de Paris) qui l'employait depuis le 16 octobre.

Tout a basculé 15 jours après son embauche, lorsque l'étudiante a découvert un téléphone caché dans le vestiaire où elle se changeait. « Il se trouvait dans le casier grand ouvert d'une de mes collègues […] Il enregistrait avec la caméra dirigée vers mon casier et l'entrée des toilettes du vestiaire des filles », relatera Eva dans sa plainte à la police, le soir des faits. Sur le moment, elle saisit l'appareil qui n'est pas verrouillé et découvre que son propriétaire n'est autre que son supérieur. Dont l'intention fait peu de doutes : sur la dernière vidéo filmée, on voit un bras positionner le téléphone.

Choquée par la scène, l'étudiante recrutée en temps partiel a d'abord bénéficié d'un arrêt de travail, avant de recevoir, le 20 novembre dernier, une notification de sa direction l'informant de la rupture de son contrat de travail. « Je voulais juste travailler », se désole Eva, qui avait signé un CDI comme équipière polyvalente pour financer ses études à Paris.

« Si je travaille au MacDo, c'est parce que je n'ai pas d'argent »

Elle en est persuadée, ce congé est lié à sa plainte et aux liens familiaux qui existeraient entre le gérant du fast-food et le manager mis en cause. « C'est son fils, je l'ai appris après les faits », assure Eva. Les deux hommes portent en effet le même nom de famille, mais la direction du restaurant, contactée par Le Parisien, se refuse à confirmer leur parenté.

C'est ce lien supposé qui aurait poussé, selon Eva, ses supérieurs à l'éloigner de son lieu de travail. La jeune femme indique que la direction des ressources humaines lui a proposé de changer de restaurant après sa plainte. Elle ne l'a pas souhaité. « Je n'étais pas capable de retravailler. »

« Puis, on m'a proposé une transaction financière pour que je démissionne, mais j'ai aussi refusé. Je n'allais pas quitter mon travail alors que c'est moi qui ai été agressée ! », poursuit-elle. Sa position est ferme : « Si je travaille au MacDo, c'est parce que je n'ai pas d'argent, donc j'aurais pu accepter cette somme, mais est-ce ce que j'aurais pu dormir après ça ? », s'insurge-t-elle.

Quelques jours après son refus, Eva a reçu un courrier en recommandé lui annonçant qu'il était mis fin à sa période d'essai. « Ils savaient que même si je refusais leur proposition financière, ils pouvaient me licencier quand ils voulaient », souffle la jeune femme, qui étudie en première année de lettres modernes à la Sorbonne. L'employeur n'est effectivement pas tenu d'expliquer les raisons d'une rupture de contrat lorsque son employé se trouve en période d'essai, rappelle la direction du restaurant, qui confirme ce courrier.

Un refus de reprendre son poste, selon la direction

Elle confirme avoir proposé à Eva « de revenir travailler dans ce restaurant ou dans un autre restaurant du marché ». Mais sa version du litige est un peu différente. « À la suite de son refus de reprendre son poste de travail et de sa demande d'un règlement à l'amiable toujours en cours, des échanges entre avocats se sont tenus. La direction attend aujourd'hui un retour de la salariée suite à ces échanges », poursuit la direction. Contacté, l'avocat d'Eva n'a pas souhaité donner suite.

Depuis, la jeune femme sans revenus a demandé au Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) une aide financière en urgence.

Eva relate aussi avoir choisi de s'absenter brièvement de ses cours, pour rentrer au domicile de ses parents, près de Rouen. Certificats médicaux à l'appui, elle raconte s'être vue prescrire des médicaments pour calmer ses angoisses. « Je n'en dors plus la nuit depuis, je me sens salie, relate-t-elle. Partout où je vais, je regarde s'il y a des caméras. »

Le manager licencié après une enquête interne

Après les faits, McDonald's avait assuré avoir procédé à la mise à pied du manager à titre conservatoire. Il a depuis été licencié « suite à une enquête interne », atteste la direction du restaurant ce lundi.

Mais Eva ne souhaite pas en rester là. « C'est une grosse enseigne. On peut tout faire avec de l'argent, ils ont des avocats, mais ça ne me fait pas peur, j'irai aux prud'hommes pour contester mon licenciement », argue-t-elle.

Son manager a par ailleurs accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), du chef « d'atteinte à l'intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l'image d'une personne ».

Selon une source proche du dossier, l'audience aura lieu au début de l'année prochaine.

Source : Le Parisien

Suite : le manager voyeur de McDo sera jugé et risque le licenciement

Les serveuses qui travaillent au McDonald's Paris Montorgueil (IIe), rue Réaumur, dans le centre de Paris sont soulagées. Elles ne reverront pas leur boss. Ni son smartphone caché dans les vestiaires qui les filmaient en petite tenue à leur insu. Ce dimanche, McDonald's a annoncé que ce manager voyeur allait être licencié.

Mardi, le responsable de ce fast-food a été interpellé et placé en garde à vue pour «captation d'images à caractère impudique aggravée».

Une jeune employée avait appelé la police ce soir-là, à 23h30. Elle venait de découvrir le téléphone de son patron, en mode enregistrement, dissimulé dans les vestiaires des femmes de l'établissement, alors qu'elle se changeait.

Des explications confuses

Les policiers du Service de Traitement Judiciaire de Nuit (STJN) ont débarqué au McDo. Ils ont auditionné le suspect. Une source policière précise que « ce dernier a livré des explications confuses ». Le voyeur a alors été amené au commissariat. La jeune femme, elle, a porté plainte.

A l'issue de ses 24 heures de garde à vue, où il a reconnu les faits, il a été laissé libre mais devra rendre des comptes à la justice «L'intéressé a fait l'objet d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, du chef d'atteinte à l'intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l'image d'une personne », précise une source judiciaire.

L'équipe veut maintenant tourner la page

Ce samedi, dans le restaurant de ce quartier vivant, à côté de la rue Montorgueil, entre les commandes de cheese burger, de nuggets poulets et les Happy meal, l'équipe semblait vouloir tourner la page... «Il n'y a pas de malaise, indique l'un des responsables. On est une équipe soudée. Tout va bien. Les filles sont revenues. On les a rassurées. L'ambiance est bonne. »

Mercredi, contactée, la direction de McDo avait prévenu que « les éléments rapportés étaient d'une très grande gravité ». Et avertissait que « si les faits devaient être établis, ils sont absolument contraires aux valeurs de l'entreprise qui apportera tout son concours à l'enquête. Et qui prendra toutes les mesures qui s'imposent ».

Les mesures n'ont pas tardé. Vendredi, la direction a annoncé que « le manager était mis à pied à titre conservatoire dès que la direction a eu connaissance des faits » et qu' « une procédure disciplinaire est en cours ». Ce samedi, elle précisait que la mise à pied à titre conservatoire était un « préalable à un licenciement ».

Un cas similaire à Toulouse

D'autres histoires de voyeurisme dans le monde du travail ont déjà nourri les audiences du tribunal correctionnel. En avril prochain, un employé d'une filiale d'Engie à Toulouse (Haute-Garonne) sera jugé pour « voyeurisme ». Cet homme avait été interpellé et placé en garde à vue en juin 2018. Et licencié. Pendant trois ans, le voyeur épiait, par des trous qu'il avait faits dans les murs, ses collègues femmes aux toilettes et sous la douche. La direction l'avait protégé et n'avait pas voulu écouter la parole des 14 femmes victimes. Finalement, après la plainte de sept d'entre elles et grâce à la ténacité d'un policier, le voyeur avait été confondu et avait avoué.

Selon l'article 226-3-1 du Code pénal, cet homme encourt un an de prison et 15 000 euros d'amende. L'infraction de « voyeurisme » existe désormais dans la loi Schiappa d'août 2018, renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.

Source : Le Parisien
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